dimanche 27 mars 2011

Constance was here

"Un jour, on ne la revoit plus. Aux amis qui s'étonnent de son absence, les voisins disent que la lumière est allumée ; que, parfois, l'on perçoit des frottements, et, si l'on tend assez l'oreille, comme la velléité d'une voix. Elle ne lève plus les pieds qu'à demi, mais glisse encore un peu sur le parquet flottant de la chambre. Dans le couloir, la moquette affaiblit encore sa présence en soi amortie. Aussi, pour les plus clairvoyants, la détonation – Beretta 9mm – semblera-t-elle, plus qu'une fuite hors du réel, une façon d'y retourner in extremis ; d'y faire un peu de bruit, d'y planter sa banderille ; CONSTANCE WAS HERE."

5 commentaires: